Les territoires

Alain Glon Président de l'Institut de Locarn

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Alain GLON a créé et préside la société Alain Glon Holding installée à St Gérand dans le Morbihan.

Associé à l’université chinoise de Weifang, il vient d'ouvrir, dans le Shandong, une usine pilote, vitrine du savoir-faire français en matière de nutrition animale.

Un projet auquel Alain GLON, docteur honoris causa de l'Université de Weifang, espère bientôt associer « des jeunes de chez nous, prêts à courir l'aventure chinoise. »

Je vous le dis. Le problème de la Bretagne, c’est la France.Il y a urgence, c’est de la vie dont il s’agit.”

Est-il enfin permis d’affirmer que la France est un boulet économique pour la Bretagne ? A l’aube des indépendances catalanes et écossaises, le peuple breton doit savoir que les chemins de la croissance passeront par une autonomie croissante de la Bretagne, prélude à une indépendance politique inéluctable.

Les territoires feront les différences

La compétitivité de demain sera celle des territoires

Comment arrêter la baisse du poids de nos exportations et le déficit du commerce extérieur français ? S’agit-il d’être moins chers ou plutôt d’être mieux organisés pour monter en gamme ? Et comment faire ? Faisons jouer un rôle décisif aux collectivités territoriales et aux réseaux sociaux, avec les entreprises.

Les chiffres des exportations françaises sont de plus en plus inquiétants. Le commerce extérieur de la France reste déficitaire (le déficit mensuel est actuellement de l’ordre de 5 milliards d’euros), ce qui pèse sur la croissance et l’emploi. En même temps, la part de marché de la France dans les exportations mondiales de marchandises (en valeur) est de 3%, contre 4% en 2007-2008 et 5% de 1997 à 2003. Au sein de la zone euro, la part de marché en biens et services baisse régulièrement depuis 14% en 2007 vers 13,5%. Elle était de 17% en 2000. La France exporte le tiers des marchandises allemandes, alors que le coût horaire dans son industrie manufacturière ressort à 38,0€ (en hausse de 1,3% sur un an), contre 40,4€ en Allemagne (en hausse de 2,9% sur 1 an).

Pour se concrétiser et durer, la remontée de nos exportations passe par une compétitivité qui ne pourra être que territoriale, dynamisée par les collectivités publiques. Elle passera par des réseaux sociaux à établir et renforcer, pour fédérer et dynamiser les énergies, avec plus de formation et de coopération. Il ne peut s’agir d’une stratégie de baisse des coûts, notamment salariaux, mais d’efficacité, d’innovation et de qualité, pour monter en gamme. La compétitivité par le territoire conduit à recenser les domaines d’excellence, à choisir les plus porteurs et à les relier au territoire par les meilleurs réseaux sociaux, les collectivités publiques ayant un rôle central.

Stratégie : partir des forces du territoire

Fédérer les forces en évitant les tensions internes, car le problème est ailleurs ! La compétitivité par le territoire met en avant les points forts du territoire (renommée, nom, histoire, spécialités, entreprises, centres de recherche…) pour organiser ses choix. Il ne s’agit pas de compétitivité par les coûts, qui ne peut pas dynamiser, ni seulement par la montée en gamme, si les marges sont encore trop faibles. Il s’agit de partir de la notoriété et des forces du territoire pour mailler sa compétitivité d’ensemble en regroupant les efforts et les investissements.

Objectif : la compétitivité de demain

« Compétitivité de demain » ? Oui. Celle d’avant-hier, c’était d’être moins cher. Celle d’hier (et encore d’aujourd’hui), c’est d’offrir le double choix de qualité et de diversité au meilleur prix. Celle de demain, ce sera celle de la proposition adaptée de biens et de services, grâce à une meilleure connaissance du client, du ménage, de l'entreprise, de l'administration. Ce seront les biens et services qu’il nous/vous faut et faudra. Biens + services + prévision : c’est par la connaissance intime du client que l’offre sera décisive, en exploitant au mieux les informations disponibles.

Moyen : la « soudure digitale et territoriale »

« Soudure digitale » ? Quelle étrange expression ! Et pas « fracture digitale » ou « facture digitale », comme on dit si souvent ? Surtout pas. La « fracture digitale », c’est l’échec qui amène la « facture digitale ». La « soudure digitale » consiste à mener et à maintenir, dans la durée, la révolution de l’information et de la communication par la formation, pour avoir plus de croissance régulière et inclusive. C’est le seul moyen pour faire disparaître la fracture sociale, celle du chômage permanent, avec la facture qui vient avec, celle d’un ratage majeur, d’une occasion perdue, la dernière.

« Soudure territoriale » ? Oui, car la révolution digitale n’a pas de lieu prédéterminé. Elle ne dépend pas d’une mine de charbon, d’une nappe de pétrole, d’un port bien placé ou d’un climat propice. Elle est où on le veut, mais seulement si on le veut, si on le prépare et l’explique, si on convainc et s’en donne les moyens.

Démarche : partir des collectivités publiques

Cette nouvelle compétitivité territoriale commence en renforçant et en maillant le territoire, en montrant l’importance et les apports du numérique, au contraire de l’inquiétude qu’ils suscitent. C’est en comprenant par l’usage ce qu’apporte le digital dans la vie de tous les jours que ses apports s’améliorent, que des expertises locales se développent, devenant les bases d’une compétitivité qui ne demandera qu’à s’exporter.

Notre conviction est qu’aujourd’hui, l’évolution des usages numériques, des attentes des citoyens et acteurs économiques que nous sommes, constitue un relais puissant pour accélérer cette transformation numérique au niveau des collectivités locales.

Il s’agira ainsi d’aider et de familiariser à l’accès au numérique, de développer la communication publique par des sites dédiés, de soutenir l’action culturelle et de former, de plus en plus

Perspectives

Il s’agit de créer de nouveaux réseaux et de nouveaux comportements, non plus descendants, mais collaboratifs. En même temps, cette logique doit s’étendre, pour unir les compétences locales, monter en spécificité et développer de nouvelles compétitivités territoriales. C’est un chemin à emprunter, méthodiquement, en s’ouvrant aux autres, en recueillant les meilleures expériences et applications des autres, pour mettre en commun les savoirs.

Au-delà, et peut-être surtout, il s’agit de sortir de l’idée que les nouvelles technologies sont tueuses de liens et d’emplois, pour en créer de nouveaux, nouveaux liens et nouveaux emplois, en mobilisant les territoires qui sont, tous, uniques.

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