Les femmes dans la guerre 14/18
Docteur Claude MOTTA
Claude MOTTA est un retraité très actif. Docteur en physique nucléaire et en biochimie, ancien chercheur et professeur de faculté de médecine, praticien hospitalier, spécialiste des structures biologiques reposant sur les lipides , spécialiste de spectroscopie Optique et Hertzienne, c’est aussi un passionné d’Astronomie. Il a fondé un club d’Astronomie amateur, dont le but est de partager et de diffuser les connaissances dans le domaine de l’Astronomie et plus particulièrement en direction des enfants.
Les femmes dans la tourmente de la guerre 14/18
Pendant la 1ère guerre mondiale la contribution des femmes à l'effort de guerre a revêtu des formes multiples :
- courage des femmes d'agriculteurs qui, dans une France encore à dominante rurale et agricole, ont dû assumer à partir de l'été 1914 les durs travaux des champs ;
- dévouement des infirmières qui ont soigné les soldats blessés dans les hôpitaux de guerre et les maisons de convalescence ;
- compassion des « marraines de guerre » qui écrivaient et envoyaient des colis aux soldats du front, rendaient visite aux blessés dans les hopitaux ;
- courage aussi des femmes des villes qui ont dû pallier le manque de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs d'activités, distribuant le courrier, conduisant les tramways, travaillant plus de 10 heures par jour dans les usines d'armement.
Le 7 août 1914, le Président du Conseil René Viviani, qui songe à une guerre courte, lance un appel aux femmes françaises, en fait aux paysannes, les seules dont il pense avoir un besoin urgent dans les campagnes désertées par les hommes.
Il leur parle le langage viril de la mobilisation et de la gloire :
« Debout, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie.
Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille.
Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés !
Il n'y a pas, dans ces heures graves, de labeur infime.
Tout est grand qui sert le pays.
Debout ! A l'action ! A l'oeuvre !
Il y aura demain de la gloire pour tout le monde »
La plupart des hommes en âge de travailler avaient été mobilisés en 1914.
Au fur et à mesure que s'envola l'espoir d'une guerre courte et qu'on s'engageait dans
une guerre longue et totale exigeant une mobilisation de l'économie, il fallut ramener dans les usines les ouvriers les plus qualifiés, et aussi faire appel à la main d'oeuvre féminine.
Un certain nombre de femmes travaillaient déjà avant la guerre, mais elles étaient le plus souvent cantonnées dans des tâches considérées comme secondaires.
Ce qui était nouveau et frappa les esprits, ce fut leur embauche dans les usines d'armement, dont les ouvrières furent bientôt désignées sous le nom de « munitionnettes ».
Les « munitionnettes » donnèrent lieu dans la presse à des dessins jetant un regard nouveau non dépourvu d'humour, sur le travail féminin et le statut de la femme au sein de la famille et de la société.
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