Le gaz de schiste

Joseph LE GUERNIC Ingénieur Géologue,Président de Traditions et Patrimoine en Montagnes Noires

Le gaz de schiste

Le gaz de schiste, également appelé gaz de roche-mère (ou plus rarement « gaz de shale »[1], de l'anglais shale gas), est un gaz naturel contenu dans des roches marneuses ou argileuses riches en matières organiques, roches qui peuvent avoir une structure litée de schiste[2]. Contrairement au gaz naturel conventionnel qui est retenu dans une roche perméable permettant une exploitation facile, le gaz de schiste est piégé dans les porosités d'une roche rendue imperméable par l' argile qu'elle contient. L'extraction du gaz de schiste, particulièrement difficile, nécessite le recours systématique aux techniques du forage dirigé et de la fracturation hydraulique particulièrement couteuses. Le type de roche qui sert de réservoir au gaz de schiste peut également contenir de l'huile de schiste (pétrole) mais dans des proportions beaucoup plus faibles

La révolution du gaz de schiste à l’américaine, dans les conditions actuelles, n’est pas encore à l’ordre du jour en Europe. Mais le débat sur les avantages et les inconvénients se poursuit au niveau européen. Au menu des discussions : rentabilité économique, acceptabilité sociale et impact environnemental.  Fracturation hydraulique ou pollution atmosphérique, le choix semble difficile.

“Il y a ceux qui sont résolument opposés à l’utilisation des énergies fossiles en liason avec le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère et le changement climatique souligne le chercheur Raymond Michels . Ensuite il y a ceux qui sont opposés au gaz de schiste parce qu’ils ont besoin d’une garantie au niveau des risques, que ce soit le risque sur l’eau potable ou le risque industriel en général autour de ce genre d’activité.”

Même si le Parlement européen a renforcé l’encadrement du gaz de schiste, la fracturation hydraulique suscite toujours beaucoup d’inquiétude en raison des risques de pollution. Certains pensent néanmoins que c’est un mal nécessaire. C’est le cas de l’euro-député tchèque Jan Brezina : “Si nous voulons investir dans les énergies renouvelables, il est nécessaire de s’appuyer sur d’autres sources. Quoi qu’il en soit, le gaz de schiste vaut mieux que le charbon.”

D’ici la fin de l’année, Bruxelles veut présenter de nouvelles mesures pour mieux encadrer l’impact environnemental d’une éventuelle exploitation.

Le gouvernement peut être soulagé : il n'aura pas à rouvrir le dossier du gaz de schiste, qui déchaîne les passions en France, entre partisans et opposants. Le Conseil constitutionnel a en effet décidé, vendredi 11 octobre, de valider la loi du 13 juillet 2011, votée à l'initiative de Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, qui interdit en France l'usage de la fracturation hydraulique pour explorer et exploiter les pétroles et le gaz de schiste.

Cette technique est la seule qui existe aujourd'hui pour libérer ces hydrocarbures non conventionnels piégés à grande profondeur dans la roche. Mais elle présente des risques pour l'environnement.

Les sages de la rue Montpensier mettent fin à un feuilleton juridique lancé par la compagnie texane Schuepbach depuis dix mois. Après l'annulation, en octobre 2011, de ses deux permis miniers du sud de la France, le pétrolier avait posé en janvier 2013 auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), transmise au Conseil d'Etat puis au Conseil constitutionnel

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