La Syrie

Monsieur Daniel CLEAC'H professeur d'Histoire en Lettres Supérieures

 

La Syrie, en forme longue la République arabe syrienne, est un pays arabe[3] du Proche-Orient situé sur la côte orientale de la mer Méditerranée : le bassin Levantin.

 

Jusqu'au XIXe siècle, la Syrie se nomme Bilad el-Cham (بلاد الشام). Durant l'Empire ottoman cette région fut un temps regroupée, comprenant la Syrie actuelle, le Liban actuel, la Jordanie actuelle et la Palestine. Durant l'Antiquité, ces pays étaient distinctement la Phénicie, la Palestine, l'Assyrie et une partie de la Mésopotamie occidentale.

 

De février 1958 à fin septembre 1961, l'Égypte et la Syrie s'unissent brièvement dans la République arabe unie, jusqu'au coup d'État du général Haydar al-Kouzbari.

 

En 1970, après une série de dictatures militaires instables, Hafez el-Assad, alors ministre de la Défense, prend le pouvoir par un nouveau coup d'État. Son régime fortement autoritaire, structuré autour d'un parti unique, le Baas, a mis en place un contrôle de l'ensemble de la vie politique syrienne. Il est responsable du massacre de Hama[4].

 

À sa mort en 2000, son fils, Bachar el-Assad, lui succède et maintient le régime instauré par son père, avec un certain relâchement des libertés en début de mandat[5]. Début 2011 se déclenche la Guerre civile syrienne dans le cadre du Printemps arabe[6] qui se prolonge encore aujourd'hui. En juillet 2013, l'ONU estime que la guerre a déjà fait plus de 100 000 morts[7]. En avril 2014, l'OSDH, une ONG syrienne rebelle, en compte plus de 150 000[8].

La Syrie dévastée par la guerre


En mars 2011, face à un mouvement de contestation, le régime syrien de Bachar  el-Assad a choisi la voie des armes. Quatre ans après, la guerre a dévasté le  pays, jeté la moitié de la population hors de son foyer et ouvert la voie à  l'avancée de l'organisation Etat islamique

 

L'aviation militaire syrienne a multiplié dimanche 26 avril, les raids contre la ville stratégique de Jisr al-Choughour au lendemain de sa prise par Al-Qaïda et les rebelles, qui représente un nouveau revers pour le régime de Bachar al-Assad.

 

Au moins vingt raids ont visé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette ville du nord-ouest située au carrefour des régions de Lattaquié à l'ouest, et d'Hama au centre, qui sont sous le contrôle du régime.

 

Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat, mais les bombardements menés samedi ont causé la mort d'au moins 27 personnes, dont 20 combattants, selon l'OSDH. «Le bilan devrait cependant s'alourdir avec les raids de la nuit et de dimanche matin», a indiqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.

 

Des combats se poursuivaient en outre au sud de la ville qui comptait quelque 45 000 habitants avant le déclenchement du soulèvement de 2011. Selon l'OSDH, les forces du régime ont tenté en vain de libérer 30 soldats et 10 miliciens de l'Armée de défense nationale (ADN) faits prisonniers dans l'hôpital général qui se trouve dans le sud de la ville.

Pour sa part, la télévision syrienne a affirmé que l'armée avait tendu une embuscade «et a tué un groupe de terroristes» aux alentours de l'hôpital général.

La veille, des combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et des groupes rebelles islamistes avaient pris le contrôle total de la cité, moins d'un mois après avoir mis la main sur Idleb, la capitale provinciale.

La prise de Jisr al-Choughour peut être considérée comme «un tournant», car elle marque «la fin de la phase de contre-offensive loyaliste entamée au printemps 2013», estime Thomas Pierret, spécialiste de l'islam en Syrie

Pour lui, le régime est «en position de grande faiblesse, ce qui ne signifie pas nécessairement que sa chute est pour demain». «Il avait survécu en 2012 alors qu'il subissait des désastres militaires d'une plus grande ampleur».

«Mais c'est un phénomène probablement durable, car il résulte de causes structurelles, en l'occurrence l'épuisement des effectifs loyalistes qui contraint le régime à abandonner des régions aux rebelles pour se concentrer sur la défense d'objectifs prioritaires», souligne l'expert.

Bachar el-Assad

Bachar el-Assad (en arabe : بشار الاسد), né le à Damas, est un homme d'État syrien. Il est président de la République arabe syrienne depuis le , date à laquelle il a succédé à son père, Hafez el-Assad. De confession musulmane et d'ascendance alaouite, une branche du chiisme, il exerce également les fonctions de secrétaire régional du parti Baas.

Bachar el-Assad en août 2011.

 

 

 

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