Les sondages et les élections
Monsieur Jean Jacques URVOAS
est un homme politique français. Il est membre du Parti socialiste et député de la première circonscription du Finistère.
En 2012, Jean-Jacques Urvoas est réélu aux élections législatives de juin 2012 avec 62,74 % des voix. Le 26 juin 2012, il est élu Président de la prestigieuse Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République[8] de l'Assemblée nationale face au député-maire de Cachan, Jean-Yves Le Bouillonnec. Sous son initiative, les travaux de la Commission sont - dès la session extraordinaire de juillet 2012 - rendus publics. Ils sont ainsi consultables sur le site internet de l'Assemblée.
Les sondages
Dans l’antiquité on ne partait pas en guerre sans avoir consulté devins et mages. Aujourd’hui on cherche à prévoir l’avenir à coup de sondages, de plus en plus nombreux.
Le principe du sondage est simple et apparemment scientifique.
Appliqué au domaine réel de la consommation c’est un bon outil. Mais avec les sondages politiques on est dans un monde virtuel : on y mesure quelque chose qui n’existe pas : l’intention de vote. L’intention renvoie à un projet non définitif, exprimé en fonction des émotions du moment, sans que le sondé se sente engagé. A l’inverse le vote est un choix délibéré et responsable. Et l’acte ne reproduit pas nécessairement l’intention exprimée.
Histoire des sondages d'opinion
Les sondages d'opinion concernant les sujets politiques sont nés du développement de cette technique en marketing. Comme le souligne Loic Blondiaux[1], les entreprises des États-Unis ont été les premières à utiliser ces derniers afin de connaître les attentes supposées des consommateurs et augmenter leurs marchés. Progressivement, la frontière entre marketing et politique s'est effacée, et en 1936 le journaliste G.H. Gallup fonde l'American Institute of Public Opinion en vue de l’élection présidentielle.
En France, le sondage d'opinion appliqué à la politique est apparu en octobre 1938 par l'entreprise de Jean Stoetzel, qui a fondé l'IFOP (Institut Français d'Opinion Publique) qui conduit la première enquête d'opinion publique en France : « Faut-il mourir pour Dantzig ? » ; ces premiers sondages sont publiés en juin, juillet et août 1939 par la revue Sondages appartenant à l'Ifop, avant que la publication de sondages ne soit interdite par la censure[2].
Aujourd'hui encore, les Institut de sondages tirent l'essentiel de leur notoriété des sondages politiques, alors que ceux-ci représentent moins de 1 % de leur chiffre d'affaires[3], l'essentiel de leur activité concernant les études marketing commandées par les entreprises.
À partir de la fin des années 1960, la place des sondages s'est considérablement accrue avec l'essor de la communication politique, ce qui a donné lieu à une loi réglementant la fabrication et la diffusion des sondages d'opinion en période électorale (loi no 77-808 du 19 juillet 1977, modifiée le 20 février 2002[4]). Le souci du législateur a été de protéger la libre détermination du corps électoral d'une influence démesurée des sondages en les interdisant la semaine précédant le scrutin (période ramenée à 1 jour depuis 2002) et en créant une autorité de régulation, la Commission des Sondages.
Malgré cette restriction de la liberté d'information, le nombre des sondages électoraux a considérablement augmenté, passant de 111 en 1981 à 293 pour la présidentielle 2007 (selon les rapports de la Commission des Sondages). Il demeure difficile de lier l'augmentation numérique à un « poids » croissant dans le débat politique, constatation relativement empirique. Certains auteurs critiques des sondages[réf. nécessaire] n'hésitent cependant pas à parler d'un coup de force opéré par les sondages. Patrick Champagne (Faire l'opinion, le nouveau jeu politique, Minuit, 1990) estime que des professions para politiques (sondeurs, journalistes, chercheurs) se sont emparées des sondages pour imposer leur vision du monde, en interprétant ce que veut le peuple.
Les critiques des sondages d'opinion sont anciennes : dès 1948 Herbert Blumer s'interrogeait à leur propos [5]tandis que Bourdieu affirmait en 1973 dans un article des Temps Modernes « L'Opinion publique n'existe pas » . Récemment l'échec des instituts à anticiper le succès de Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002 a fortement écorné leur crédibilité, tandis que l'impartialité des entreprises de sondages et marketing, détenues par de grands groupes financiers proches des hommes politiques, est de plus en plus questionnée dans la société
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